(Intervention au Conseil national)
L’ampleur de la crise bouleverse tous les scénarios politique
pour tous le monde et pour nous même. Nous sommes désormais à quelques semaines
du Congrès national. L’ampleur des évènement nous donne une responsabilité
accrue quant au message politique que nous enverrons au pays et aux communistes.
Au mes yeux ce Congrès doit être celui du rassemblement des
communistes sur une ligne claire dont les réponses à la crise doivent être l’un
des cœurs.
Au fond la crise globale, financière, sociale, écologique,
économique, démocratique ouvre la possibilité d’une unité nouvelle des
communistes bâtie, à mon sens, sur trois rupture.
Première rupture, considérer que nous avons besoin au parti
communiste comme dans l’ensemble du mouvement critique d’un changement
fondamental d’attitude sur la question du projet et des solutions pour l’avenir.
Trois jours après le pic de la crise financière, Nicolas
Sarkozy n’est pas en train de se poser la question des erreurs, de l’autocritique,
des difficultés, trois jours seulement après le pic de la crise, il propose une
ligne de combat : refonder le capitalisme.
Notre responsabilité est la même.
Nous devons nous extirper de la dialectique des erreurs pour
nous engager dans la refondation d’un projet alternatif de rupture à la fois
par le travail propre du parti et par la confrontation avec tous les acteurs
politiques et sociaux du mouvement critique.
Au fond, la question est : « pouvons-nous lever un
mouvement populaire aussi profond que le « NON » sur un projet
positif ? ». Je pense que oui.
Et j’ajoute à la lumière des 25 000 familles menacées d’expulsion,
des 68 000 intérimaires virés, que nous avons besoin d’articuler la
question de l’alternative avec un Parti communiste décidé à s’engager dans le
combat social ici et maintenant.
Deuxième rupture, la question du parti et du rassemblement.
Nous pouvons aller dans les mois et les années qui viennent
bien au-delà d’un tête-à-tête avec Jean-Luc Mélanchon. L’enjeu du rassemblement
ce n’est pas seulement un accord politique limité, c’est une dynamique
politique et sociale nouvelle.
La question de l’Union est l’une des plus difficile pour
nous car c’est celle où nous avons le plus fréquemment échoué à l’articuler
avec le rôle et le combat de notre parti.
Elle se résume à une question : Sommes-nous décidé à
faire jouer un rôle déterminant au Pcf dans le rassemblement ?
Troisième rupture, la question du parti communiste.
Un débat a eu lieu sur l’avenir, les communistes ont
majoritairement exprimé un choix, celui du Pcf, ce choix doit être respecté. Mais
personne n’est satisfait de la situation actuelle.
Sur le parti, la période longue que nous venons de vivre a
été marquée essentiellement par la déconstruction du modèle de ce que fut le
parti communiste au cours du XXe siècle sans réussir à bâtir du solide.
Nous sommes arrivé à un point où il est vain d’appeler à des
transformations sans les qualifier, sans montrer le chemin possible.
Donc je suis à la fois pour mettre toutes les propositions
sur la table et pour que le Congrès décide d’une Commission de travail
nationale avec des responsables de section, des Secrétaires fédéraux, des
responsables nationaux, des élus, des syndicalistes, avec pour mission
essentielle de travailler au militantisme communiste du XXIe siècle, aux changements
dont le parti a besoin pour que des dizaines de milliers de citoyens, dans les
quartiers populaires et les entreprises, dans le monde de la culture et de la
création puisse le reconnaître notre parti comme le leur.