Chaque jour le traitement réservé aux primaires américaines n'a cessé de m'étonner. La presse française est obamaphile. C'est un fait. Le Sénateur de l'Illinois a mené campagne, a imposé son rythme, ses thématiques. Bref, il a gagné. Et comme hier avec l'emballement autour de Ségolène Royal, nous sortons de cette longue période consacrée à la course à l'investiture en ne sachant presque rien du programme économique et social des deux candidats démocrates américains.
Qui faut-il mettre en accusation ? Les candidats qui utilisent au mieux les dernière techniques de propagande pardon de "marketing politique" ? Ou une tendance générale de la presse "sérieuse" à commenter la communication politique, les stratégies des "spin doctors" plutôt que de disséquer les politiques des candidats ?
C'est vrai. On n'est sûr de rien quant au programme politique d'Obama, on sait bien aussi que le capitalisme américain n'a pas l'intention de "se convertir", mais on ne peut qu'être d'accord avec Claude Cabanes lorsqu'il écrit ces mots pleins d'émotion..."une génération aura connu, à la fois, l’âpre bataille pour conquérir le droit de s’asseoir à côté d’un Blanc dans un autobus, et la possibilité d’élire un « homme de couleur », comme on dit là-bas, au fauteuil suprême. C’est un événement trop humainement et puissamment symbolique pour qu’il ne soit pas chaleureusement salué. De plus, c’est bien la première fois depuis longtemps que le signal qu’adresse l’Amérique, le visage de BARACK OBAMA, est porteur d’une espérance." Une espérance,cela ne se néglige pas...
Rédigé par : Maud.H. | 08 juin 2008 à 20:26