Martine Durlach et moi-même sommes allé samedi 28 juin dans la matinée à la réunion nationale des Comités pour le "Nouveau parti anticapitaliste"... Quelques mots donc !
Il est 10h et nous sommes reçu par Alain Krivine, sympa et bonhomme comme à son habitude. Petit échange rapide : il nous raconte le menu de leur réunion nationale, le fait que cette réunion serait l'occasion de transférer l'animation du processus de constitution du NPA du Bureau politique de la Lcr à un collectif de coordination issu des Comités locaux. Il nous donne également les chiffres : autour de 10 000 personnes gravitent selon lui dans les Comités soit trois fois la LCR actuelle (autour de 3 400 adhérent-es).
La salle de réunion pleinière se remplit bien : j'ai compté 600 chaises et elles seront occupés. Les jeunes sont nombreux et représentent 30 à 40% des personnes présentes.
11h00 : Enfin, ça commence ! Deux jeunes dirigeants de la LCR introduisent les débats. Pierre-François présente le rapport politique : classique, les "deux gauches", la dénonciation de la droite... vous connaissez le topo. Rapport court, prononcé avec juste un plan détaillé à l'appui.
C'est ensuite le tour d'Ingrid qui fait une synthèse du processus. Elle en rappelle les grandes dates : juin 2007, premier texte voté par la LCR. Août 2007 : appel d'Olivier Besancenot lors de l'Université d'Eté de la LCR. Novembre-décembre 2007 : création des premiers Comités puis à partir de mars 2008, accélération du processus avec 300 Comités créé et 100 en cours de création.
Ingrid donne ensuite les chiffres que nous avait déjà donné Alain Krivine puis fait un point sur les points d'ancrage du processus. Elle cite notamment Marseille, Paris, le Nord et le Pas-de-Calais. Elle cite également des départements où émerge une dynamique (l'Hérault, le Tarn et la Bretagne) ainsi que des entreprises ou des syndicats (Cheminots de Paris, l'UL-CGT de Pessac, le "Comité graphique" du 93).
Sur le profil des participants, le rapport indique qu'il s'agit plutôt d'homme, seulement 35% de femmes, et signale une diversité d'origine syndicale, politique (Verts, Pcf, PS) mais aussi de non-militants.
Enfin, Ingrid évoque trois débats principaux dans les Comités locaux : 1) La démocratie : Quel parti construire ? Quel équilibre entre centralité et fédéralisme ? Les statuts ... 2) L'écologie comme question centrale pour l'avenir 3) La question stratégique : les rapports à la gauche, le pouvoir...
A la fin du rapport d'Ingrid commence la litanie des "compte-rendu" de Comités... "Dans mon comité, il se passe ceci ou cela...", bref à la dixième intervention on commence à décrocher avec Martine et nous partons sur la pointe des pieds.
Quel bilan ? Deux remarques succinctes que je me suis fait dans le courant de la réunion.
1) il y a indiscutablement une dynamique militante. Le projet de NPA suscite de l'adhésion. C'est visible.
2) Ce qui m'a le plus frappé, c'est l'expression simple et directe des deux rapporteurs. Ce sont des militants "classiques" du mouvement communiste : à peu de choses prés nous remarquons avec Martine que nous avons probablement la même formation et les mêmes "tics" qu'eux... et pourtant, l'une des grandes différences avec les réunions nationales diverses et variées du Pcf, c'est la clarté de l'expression. Ils ne noient pas le poisson ! Leurs choix sont contestables mais ils sont clairement énoncés.
Précision : Nous participions à cette réunion comme représentants du Pcf suite à l'invitation de la Lcr dans le cadre des relations entre nos deux organisations.
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